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« Briser la vitre » – Réflexions sur l’urgence climatique.

par Michel Stevens

Le changement climatique représente une menace existentielle pour un grand nombre de nos semblables, voire l’humanité entière. Sécheresses, famines, cyclones, inondations, incendies : la gravité et la fréquence de ces catastrophes ne cesse de s’accroître.

Il est trop tard maintenant pour lancer la révolution technologique qui devrait permettre de passer du tout fossile au tout électrique en troquant nos instruments polluants contre des technologies propres. Le train de la transition est déjà passé … et nous avons raté le coche. A l’instar de la pandémie de COVID 19, la lutte contre le changement climatique relève maintenant d’une logique de gestion de crise au niveau planétaire.

Il y a urgence !

Pourtant, malgré les exigences de l’heure et les risques d’un emballement du réchauffement, la classe politique se révèle incapable d’intégrer la gravité des menaces que notre modèle économique et social fait peser sur l’humanité présente et à venir. Prisonnière des narratifs sociaux et des structures politiques existantes, elle se révèle incapable d’unir ses efforts pour écarter un péril commun et mettre en œuvre l’intérêt général de l’humanité.

Alors c’est désormais aux citoyens et aux citoyennes d’entrer en scène ainsi qu’ils l’ont déjà fait en 2019 et, légitimés par le verdict sans équivoque des scientifiques, d’exercer les pressions nécessaires sur leurs dirigeants politiques.

C’est dans un tel contexte que cet petit livre suggère à nos concitoyens et concitoyennes un chemin possible pour mettre fin à l’immobilisme des élites dirigeantes.  

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DeconstruireBisDéconstruire les mythes de la croissance.
Préface de Dominique Bourg
STEVENS Michel. Paris. L’Harmattan. 2016

Ce livre est parti d’une interrogation : face aux profonds dérèglements des écosystèmes terrestres, ainsi qu’à l’épuisement de nombreuses ressources naturelles, engendrés par le productivisme économique, comment se fait-il que nos décideurs continuent de prescrire la croissance – c’est-à-dire encore plus de production – comme objectif principal de la politique économique ? La croissance serait-elle à ce point précieuse qu’en comparaison la destruction de pans entiers de la biosphère serait de peu de poids?

L’auteur a mené son enquête et celle-ci l’a amené à des conclusions déroutantes. Ainsi, pour ce qui est des motivations des promoteurs de la croissance, le diagnostic est sans appel : leur politique n’a pas pour objectif premier, comme ils le proclament, de garantir nos emplois, encore moins d’assurer notre bien-être. …

Non. La croissance est avant tout la traduction dans les actes de certaines valeurs prônées par la société : travail, innovation technologique, domination sur la nature, esprit de compétition. Celles-ci ont pour résultat d’amener les rapports sociaux à se décliner sur le mode de la rivalité.

Les rivalités prennent la plupart du temps la forme de luttes symboliques. Il s’agit d’être le plus compétitif, d’avoir la part de marché la plus grande, de créer les innovations les plus impressionnantes, de réussir le projet le plus grandiose, voire tout simplement de conserver son rang. Elles sont économiques ensuite. Il s’agit alors, en dépassant les performances économiques des pays concurrents, de déséquilibrer leurs échanges commerciaux, afin de contrôler leur économie en la finançant et d’étendre toujours plus loin sa propre zone d’influence. Bien entendu, les rivalités peuvent aussi, malheureusement, déboucher sur des conflits armés, des guerres faucheuses d’hommes.

Pour triompher de l’autre, Etat ou entreprise, les moyens à disposition sont toujours insuffisants. Il importe alors de renforcer sans cesse son armement. La croissance est ainsi nécessaire à fournir encore et toujours plus de moyens. Elle a donc pour fonction essentielle de nourrir les rivalités.

Il semble bien que la poursuite indéfinie de la croissance entrainerait à terme des conséquences dramatiques pour la planète et pour l’humanité elle-même. Faut-il pour autant faire le choix d’une politique de décroissance qui réduirait indistinctement la consommation de tous, riches et pauvres ? Décroître c’est réduire la production de biens de manière indifférenciée. Le projet de décroissance pêche ainsi par la même erreur que la politique de croissance, celle qui consiste à ne s’intéresser qu’aux seuls moyens, la production de biens, en négligeant l’essentiel, la finalité de l’économie, qui est de satisfaire les besoins humains véritables.

Les ressources, qu’offre la planète, sont certes comptées et la survie d’homo sapiens requiert qu’il s’en satisfasse. Toutefois, s’il n’y a pas assez de ressources pour répondre aux désirs les plus extravagants des uns et des autres, il y en a bien assez pour satisfaire les besoins de chacun. Les hommes doivent donc apprendre à faire le tri, établir des priorités, et cesser de compter sur une hypothétique « main invisible » qui le ferait à leur place.

Cet ouvrage peut être commandé directement auprès de l’éditeur.

RevenonsBisRevenons sur Terre – Comment échapper à l’enlisement des négociations sur le changement climatique.
STEVENS Michel. Paris. L’Harmattan. 2011.

Protection de l’environnement et développement économique ne sont pas en conflit. Contrairement à une proposition souvent entendue, il n’y a pas opposition mais convergence entre ces deux perspectives.

A l’instar des usines, machines et outils, la nature constitue un capital économique. Erosion, désertification, montée des océans et autres dommages résultant du changement climatique entament ce capital naturel. Comme les machines dont l’usure a entamé la valeur productive, le capital naturel détérioré doit être amorti par un prélèvement sur les richesses dégagées. L’humanité a oublié d’amortir son capital naturel dégradé. Tenant mal ses comptes, elle se croit chaque année plus riche alors qu’en réalité elle s’appauvrit.

La Conférence Cadre sur le Changement Climatique (CCNUCC), en acceptant un réchauffement limité à 2°C, se trompe de diagnostic. Elle s’attache à un symptôme, l’élévation des températures, et ferme les yeux sur la véritable nature du problème, le déséquilibre écologique résultant de l’absence d’amortissement du capital naturel dégradé.

Résultat : pendant que nos gouvernements se trouvent paralysés par un faux dilemme entre amélioration de la prospérité et limitation du réchauffement, les négociations s’enlisent, les dommages écologiques s’accumulent et l’humanité s’appauvrit un peu plus chaque année.

Il est temps de revenir sur Terre et de refaire le plein …de bon sens.

Cet ouvrage peut être commandé directement auprès de l’éditeur.